Fonctionnement de la technologie gaz à condensation

Lorsqu'un combustible, dans ce cas le gaz, est brûlé, des fumées sont produites en plus de l'énergie de chauffage mesurable. Elles sont constituées en grande partie de vapeur d'eau chaude, dont les composants peuvent être acides. Pour protéger la chaudière elle-même et le système d'évacuation des fumées de cette vapeur d'eau acide, les anciennes chaudières évacuent les fumées directement à l'air libre. Selon la technologie de chauffage utilisée, la température des fumées peut atteindre 200°C. La condensation de la vapeur d'eau dans les fumées est ainsi intentionnellement évitée.

Le fait que la vapeur d'eau chaude contienne encore de l'énergie peut être prouvé par une astuce simple : si vous tenez votre main au-dessus d'une casserole d'eau bouillante, vous remarquerez rapidement cette énergie sur votre paume. En effet, la vapeur se condense sur la surface de la main et libère à ce moment-là la chaleur latente, également appelée chaleur de condensation. La technologie de condensation au gaz consiste à récupérer cette chaleur de condensation et à l'ajouter à l'eau de chauffage. Pour cela, les fumées chaudes passent par un échangeur de chaleur avant d'être rejetées à l'air libre.

L'échangeur de chaleur est fabriqué en acier inoxydable résistant à l'humidité et aux acides et est très compact grâce à sa conception spéciale. Lorsque les fumées chaudes traversent le serpentin, elles sont refroidies par l'eau de chauffage qui retourne à la chaudière depuis les radiateurs (eau de retour). Les fumées se condensent progressivement. La chaleur de la vapeur d'eau qui en résulte est ensuite transférée à l'installation de chauffage. Pour s'assurer que la condensation se produit, la température de l'eau de retour ne doit pas dépasser la limite de 57°C. Sinon, les fumées ne peuvent pas se condenser. Les systèmes de chauffage de surface tels que le chauffage par le sol conviennent pour refroidir cette eau de retour.

L'échangeur de chaleur est donc un composant important sur une chaudière gaz à condensation et est indispensable à cette technologie. Il est capable de transférer la chaleur de condensation obtenue vers l'installation de chauffage avec quasiment aucune perte. Il convertit ainsi en chaleur jusqu'à 98% de l'énergie contenue dans les fumées. Un composant indestructible pour lequel les propriétaires d'installation bénéficient d'une garantie allant jusqu'à 10 ans.

La condensation délibérée de la vapeur d'eau contenue dans les fumées produit des condensats. Ils peuvent normalement être rejetés dans les eaux usées (pas dans les petites stations d'épuration), à condition que la valeur du pH ne soit pas trop élevée. En outre, le système d'évacuation doit être résistant aux acides. La taille de la chaudière gaz à condensation est également un facteur important. Si la puissance de chauffage nominale est inférieure à 25  kilowatts (kW), il n'est pas nécessaire de neutraliser les condensats. Si elle est comprise entre 25  kW et 200  kW, le rejet direct dans les eaux usées n'est autorisé que dans certaines circonstances par dilution avec des eaux usées. Pour les installations de chauffage au gaz à condensation d'une puissance supérieure à 200  kW, la neutralisation est généralement obligatoire.

Outre l'évacuation des condensats, le système d'évacuation des fumées doit également être conçu pour la technologie de condensation. Il est important que la quantité d'acides contenue dans les condensats n'endommage pas l'installation. La pression positive générée par l'utilisation d'un ventilateur (par ex. un ventilateur de brûleur) ne doit pas non plus affecter le nouveau système de conduits. Les conduits de fumées en acier inoxydable ou en plastique spécial ont fait leurs preuves. Si une cheminée est déjà en place, le nouveau conduit peut généralement être inséré dans la cheminée existante. L'acheminement vers l'extérieur sans utiliser la cheminée existante est également possible. Cependant, il est essentiel de demander l'avis d'un inspecteur des fumées dans ce cas.