Pompes à chaleur : les pannes les plus fréquentes et comment les prévenir ?
La pompe à chaleur peut parfois présenter certains dysfonctionnements. Certaines pannes peuvent être évitées par un entretien et une maintenance régulière, d’autres sont liées à l’usure normale des composants. En savoir plus.
Comme tout équipement faisant appel à des pièces mécaniques en mouvement, de l’électronique embarquée et une alimentation électrique, la pompe à chaleur (PAC) peut parfois présenter certains dysfonctionnements. Tout le spectre des pannes existe, bénignes ou plus graves. Certaines peuvent être évitées par un entretien et une maintenance régulière, d’autres sont liées à l’usure normale des composants, certaines enfin sont le fruit de facteurs extérieurs dont il est hélas souvent difficile de se prémunir.
Panne de l'échangeur à eau
La panne la plus fréquente provient de l’obstruction du filtre (généralement un filtre tamis) placé sur le retour d’eau de la pompe à chaleur air/eau ou géothermique. La mise en place de ce filtre protège le module intérieur de la pompe à chaleur. Quand il s’encrasse, le débit d’eau baisse et entrave le bon fonctionnement de la pompe à chaleur. Si rien n’est fait, le filtre finit par se boucher et la pompe à chaleur se met alors en défaut. Pour éviter la panne, le filtre de la PAC doit à minima être nettoyé tous les ans. Rien de plus simple : il suffit de le retirer puis de le passer à l’eau pour le débarrasser de ses impuretés. Le particulier, tout comme le professionnel qualifié lors de la visite de maintenance biannuelle désormais obligatoire pour les pompes à chaleur, peuvent s’en charger. En cas de panne redondante, le nettoyage du filtre peut ne pas suffire. C’est le signe qu’il devient urgent de nettoyer l’installation et de procéder à un rinçage puis au désembouage du réseau d’eau. On évite ainsi que les boues en suspension dans l’eau ne migrent et bouchent le filtre.
Panne de l'échangeur à air
Dans une pompe à chaleur air/eau, il convient d’être attentif au circuit d’eau dans la maison mais également à l’échange thermique avec l’air extérieur. L’échangeur placé dans l’unité extérieure de la pompe à chaleur peut parfois casser en été. Une cause est l’air chargé en pollens. Celui-ci se dépose et s’accumule sur l’échangeur. L’échange de chaleur devient moins efficace, entraînant une chute du rendement et une augmentation de la consommation électrique. Si rien n’est fait, la surchauffe peut entraîner une usure prématurée de l’échangeur qui va alors casser et entraîner la fuite du fluide frigorigène maintenu hermétiquement dans le circuit frigorifique. Pas de fatalité pour autant : il est possible de se prémunir très facilement d’une telle panne en nettoyant délicatement les fines ailettes de l’échangeur. Cette opération peut être réalisée par le particulier à l’aide d’une brosse souple ou d’un jet d’eau sans pression (les jets d’eau sous pression sont absolument à bannir). Le professionnel doit également vérifier ce point lors de sa visite de contrôle. Lors de la mise en place de la pompe à chaleur, l’installateur doit d’ailleurs avoir pris en compte cette problématique en décalant suffisamment l’unité extérieure de la façade de la maison : 20 à 25 cm suffisent pour passer un coup d’eau et de brosse.
Défaut du ventilateur
Un autre problème parfois rencontré au niveau du groupe extérieur de la PAC est lié au déséquilibrage du ventilateur, quand le moteur prend du jeu. Le bon fonctionnement de la pompe à chaleur n’est pas altéré mais le ventilateur devient plus bruyant. La seule solution est alors de changer le moteur de ventilation. Coût : environ 200 euros.
Panne électronique
Plus gênantes, car plus onéreuses, sont les pannes liées à l’électronique embarquée dans la pompe à chaleur. La panne la plus courante est celle de la carte Inverter qui régule la vitesse du compresseur. Rien à faire hélas pour s’en prémunir : les variations de qualité du réseau électrique (variations de tension, notamment pendant les épisodes orageux) sont seules responsables. La carte Inverter doit ainsi parfois être remplacée. Les autres pannes graves sont liées aux éléments du circuit frigorifique : compresseur et détendeur.
Maintenance annuelle par un professionnel qualifié
Pour résumer, la meilleure façon de se prémunir de pannes est de choisir lors de la mise en œuvre un professionnel qualifié, puis de souscrire un contrat d’entretien et de maintenance pour garantir la pérennité de l’installation. En accord avec le particulier, les apports de la connectivité permettent désormais des remontées d’erreur directement au chauffagiste qui peut ainsi intervenir immédiatement pour éviter toute rupture de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire.