Économiser de l'énergie

4 points clés pour maximiser les économies d’énergie de votre chauffage

Découvrez 4 points clés pour maximiser les économies d'énergie de votre système de chauffage. Focus notamment sur la régulation, la production de chaleur...

Maximiser ses économies d'énergie

Agir sur une installation de chauffage exige de bien la comprendre avant de pouvoir définir les moyens à décliner pour maximiser les économies d’énergie.

Le rendement global d'une installation de chauffage est le rapport entre les besoins réels en chauffage d’une habitation (variables selon l’inertie et la qualité de l’isolation du bâti) et la consommation annuelle en énergie :

Rendement global = besoins réels [kWh] / consommation annuelle [kWh].

Le rendement global prend donc en compte les différentes pertes liées à l'installation de chauffage, si bien que l’équation peut se résumer sous la forme suivante :

Rendement global = 100 % - (pertes de production + pertes de distribution + pertes d'émission + pertes de régulation).

Point 1 : la production de chaleur

Au niveau de la chaudière, les pertes d'énergie consistent en :

  • Des pertes par les fumées. La totalité de la chaleur contenue dans le combustible n'est pas transmise à l’eau du réseau de chauffage. En effet, une partie de l’énergie est évacuée par les fumées
  • Des pertes par rayonnement. Une partie de la chaleur de la flamme est transmise à des parois de la chaudière, non en contact avec de l'eau. Cette chaleur est perdue vers la chaufferie
  • Des pertes à l'arrêt. En dehors des cycles de fonctionnement du brûleur, un tirage naturel peut s’établir entre l’air du local chaufferie et le conduit de cheminée. Cette "ventilation" occasionne donc des pertes d’énergie appelées pertes par balayage

Comment agir pour maximiser les économies d'énergie ?

Lors du choix d’un nouveau matériel de chauffage, il conviendra de privilégier ceux fonctionnant à des températures les plus basses possibles, en l’occurrence les chaudières à condensation.

Ces dernières évitent des températures de fumées excessives et permettent notamment de récupérer l’énergie latente de vaporisation de l’eau contenue dans les fumées. De même, elles limitent les déperditions par les parois.

Pour limiter les pertes à l’arrêt, ou pertes par balayage, le choix d’une chaudière doit se faire également sur sa capacité à moduler sa puissance. Cela implique des temps de fonctionnement plus longs du brûleur et une usure des pièces moindre (électrodes d’allumage, bloc gaz, turbine, condensateur de démarrage…).

La chaudière ne doit pas fonctionner en tirage naturel mais avec une turbine qui limitera l’évacuation de la chaleur résiduelle du corps vers la cheminée. Cette énergie sera transmise au réseau de chauffage.

Point 2 : la distribution de chaleur

On appelle communément "distribution" le réseau de tuyaux qui achemine l’eau de chauffage vers les émetteurs de chaleur. Lorsque le réseau de chauffage traverse des locaux non chauffés (chaufferie, vide sanitaire, couloir, grenier…) voire même l’extérieur de l’habitation, celui-ci perd une partie de sa chaleur avant d’arriver au plancher chauffant ou aux radiateurs. Fort logiquement, la perte d’énergie croît avec la différence de température entre le réseau et le local, et malheureusement, cette énergie ne peut être récupérée utilement pour le bâtiment.

Il en va de même pour les vannes et circulateurs situés dans des endroits non chauffés.

Comment agir pour maximiser les économies d'énergie ?

Lorsque la distribution en tout ou partie se fait dans des locaux non chauffés, une attention toute particulière doit être apportée à l’isolation des tuyaux. Le choix de l’isolant devra se faire selon la résistance thermique de l’isolant noté R (unité : m².K/W) , plus il sera élevé et meilleur sera son pouvoir d’isolation. Vous limiterez ainsi les pertes !

Point 3 : l’émission de chaleur

Une partie de la chaleur émise par les émetteurs de chaleur (radiateurs, chauffage par le sol) est directement perdue sans avoir pu profiter au local. Par exemple, un radiateur adossé à une paroi extérieure rayonne directement vers cette dernière. De même, un radiateur placé en dessous d'une fenêtre augmente la température de l'air le long de cette dernière et donc accentue ses déperditions. D'après les études, bon nombre de radiateurs ne sont toujours pas équipés de têtes (ou robinets) thermostatiques, et notamment sur des installations assez anciennes

Force est de constater que nous privilégions les aspects pratiques et esthétiques avant l’efficacité !

Comment agir pour maximiser les économies d'énergie ?

Il est tout à fait pertinent de placer des dispositifs réfléchissants et isolants entre les émetteurs et certaines parois comme des murs extérieurs ou des sols sur vides sanitaires par exemple.

Pour exploiter tout le pouvoir calorifique du combustible utilisé, il vous faut une chaudière à condensation. Ce phénomène s’exerce en-dessous du point de condensation de l’eau (point de rosée, soit 57°C pour le gaz et 47°C pour le fioul) contenue dans les fumées. Dans le cas des chaudières Viessmann dont la conception est optimisée pour la condensation, il faudra que le retour de l’eau de chauffage vers la chaudière soit inférieur à 52°C pour une utilisation au gaz et 42°C au fioul. Demandez conseil à votre installateur pour régler votre installation en vue d’obtenir ces performances.

Et pour accentuer encore le bénéfice de la condensation, l’idéal est d’utiliser des émetteurs de type "basse température" et dans ce domaine, le plancher chauffant est roi.

Point 4 : la régulation

Tout décalage (en puissance et en temps) entre la fourniture de chaleur et les besoins instantanés constitue une perte.

C’est par exemple l'émission de chaleur qui ne diminue pas lorsque le soleil inonde un local.

De même, l'inertie du bâtiment et de l'installation impliquent que la température intérieure ne se réduit pas instantanément lors de la mise au ralenti de l'installation. La remise en régime n'est pas non plus instantanée, et demande d'anticiper l'occupation.

Comment agir pour maximiser les économies d'énergie ?

Pour anticiper l’influence des variations climatiques, il sera primordial d’opter pour des régulations utilisant une sonde extérieure. Si l’habitation bénéficie également d’apports gratuits au travers de baies vitrées exposées au soleil, la régulation sera complétée par une sonde d’ambiance de compensation qui permettra à la régulation d’ajuster la température de l’eau de chauffage.

Les nouvelles solutions de connectivité qui équipent les régulations ou encore la gestion à distance via des applications par smartphones, permettent également à l’utilisateur de programmer des abaissements de la température d’ambiance en journée. Dans cette éventualité, il faudra prendre en compte l’inertie des émetteurs pour rétablir la consigne de confort, un abaissement de 2 à 3 degrés maximum est conseillé.