Choisir son chauffage

Eau chaude sanitaire accumulée : serpentin ou système de charge ?

Un ballon pour l'eau chaude sanitaire à serpentin ou en système de charge ? Différents critères sont à prendre en compte pour faire votre choix.

Ballon ECS à serpentin ou système de charge

Parmi les différentes solutions pour  produire de l’eau chaude  sanitaire avec une chaudière ou une pompe à chaleur, l’accumulation est le gage d’un confort optimal avec une grande quantité d’eau chaude disponible immédiatement. Le ballon d’eau chaude peut être indépendant, placé à côté du générateur, ou directement intégré avec celui-ci, par exemple dans une chaudière souvent appelée “compacte” ou “colonne”.

Il faut ensuite distinguer deux types de  ballon d’eau chaude  : à serpentin ou à système de charge, tous deux au catalogue Viessmann. Leur principe de fonctionnement est similaire (utiliser l’eau de chauffage d’un circuit primaire pour réchauffer l’eau sanitaire d’un circuit secondaire) mais diffère par le procédé d’échange de chaleur.

Le ballon d’eau chaude à serpentin

C’est le préparateur sanitaire que l’on trouve le plus souvent dans le résidentiel. Le ballon d’eau chaude, qui se compose d’un réservoir en acier émaillé ou en acier inoxydable, est traversé par un serpentin métallique. Ce tube en forme de spirale transporte l’eau de chauffage, fournie par la chaudière ou la pompe à chaleur, pour réchauffer à son contact l’eau contenue dans le ballon sanitaire.

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Le ballon d’eau chaude à système de charge

Le ballon à système de charge n’intègre pas de serpentin. L’échange de chaleur se fait en dehors du ballon, par un échangeur à plaque placé entre le générateur de chaleur et le réservoir d’eau chaude. L’échangeur est le plus souvent brasé, mais il existe aussi des modèles démontables.

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Gare au calcaire

L’échangeur à plaque est plus sensible à la formation de calcaire que le serpentin. En présence d’une  eau dure, les dépôts de tartre peuvent boucher l’échangeur à plaque. Survient alors un risque de panne qui impose un détartrage de l’échangeur, plus facile à réaliser quand il s’agit d’un modèle démontable. On peut recourir à des traitements chimiques ou mécaniques, ces derniers étant réservés aux échangeurs démontables qui peuvent être nettoyés manuellement.

Une solution pour se prémunir du calcaire est de prévoir la mise en place d’un  adoucisseur  pour protéger l’installation de chauffage. Cette bonne pratique est d’ailleurs valable pour le ballon à système de charge comme à serpentin. C’est l’assurance d’une performance énergétique optimale, sans risque de baisse du débit, de perte de confort sanitaire et d’usure prématurée des équipements.

Un critère à prendre en compte : le débit

A condition de prévoir un adoucisseur, le véritable critère de choix entre serpentin et système de charge est à chercher ailleurs, plutôt du côté du débit sanitaire. En effet, la grande surface de l’échangeur à plaque assure une meilleure transmission de la chaleur que pour un modèle à serpentin. Résultat : la montée en température de l’eau chaude sanitaire est plus rapide et le débit instantané fourni est plus élevé.

L’installateur peut d’ailleurs être amené, pour respecter des contraintes de débit sanitaire, à privilégier un ballon à système de charge. Cela peut notamment être le cas avec une  pompe à chaleur  pour compenser la température d’eau du circuit primaire, moins élevée qu’avec une chaudière.

Le ballon à serpentin n’en reste pas moins, et de loin, le plus préconisé dans le résidentiel. Son prix est aussi plus économique que le ballon à système de charge. Son encombrement est également moindre. Logiquement, l’échangeur à plaque trouve davantage sa place dans le collectif.